Astrelianna

Fiche de personnage:

Nom : ...
Prénom : Astrelianna
Age : 23 ans
Sexe : féminin
Taille : Moyenne
Race : Elyséenne
Classe : Sorcière
Artisanat : Artisanat


Signes Particuliers :

Rien..ou plutôt l'absence de distinctions particulières...


Apparence :

Jeune femme élancée, agréable au regard (tout du moin ce qu'en disent certains membre de la gente masculine), yeux vert émeraude en partis masqué par une chevelure courte de couleur auburn avec quelques mêches blonde. Un maquillage vient la plupart du temps accentuer son regard ainsi qu'un léger rouge à lêvre....


Psychologie :

Au premier abord elle est d'un naturel solitaire pour ne pas dire associable, souvent assise à l'écart de la foule dans les grandes villes, la plupart du temps le visage tourné vers le ciel en une sorte de contemplation méditative ou peut être en attente d'un signe quelconque. Généralement, durant ces moments de contemplation, il est possible d 'apercevoir un brocart rouge sang rehaussé d'un lotus blanc contenant un petit objet de couleur blanche. Au contact de personnes qu'elle apprécie, sa nature se transforme, son côté solitaire devient chaleureux voire protecteur et même dans certains cas possessif, elle est alors souriante et rien ou presque ne peut désarçonner le sourire qu'elle arbore.


Histoire :

Conté ici sa véritable histoire serait mettre son coeur à nue. Tout ce qui a été relaté de sa première apparition dans Atréia se cantone à une jeune femme à la tunique déchirée et maculée de sang, recroquevillée sur elle-même psalmodiant inlassablement la même chose durant près de 3 jours...."petite soeur, attention aux plumes blanches, ils sont mauvais..."
Pour le reste, elle reussit son ascension dans la plus grande discrétion et depuis ce jour elle se fond dans la masse afin de ne pas se faire remarquer. Ce qui, depuis peu, lui à plutôt réussit...

Ce que l'on dit d'elle :

Un villageois d'Atréia : "Pour sur! Une jeune femme dévouée à sa tâche, prête à aider! ne demande rien en retour...un peu bizarre tout de même comme comportement mais bon..."

Une commerçante de Verteron : "C'est une bonne cliente qui vient régulièrement faire des affaires, le plus étrange c'est qu'elle ne discute jamais les prix même pas un petit marchandage, c'est à déprimer d'être commerçant!"

Un Bibliothécaire du Sanctum : "Oui, j'ai déjà vu plusieur fois cette jeune personne errer dans les rayons relatant l'histoire d'Elysea. Si tout le monde était comme elle on pourrait entendre le bruissement de la fourrure d'un shugo se frottant les mains après une arnaque rondement menée."

Un artisant de Sanctum : Si ma femme s'occupait aussi bien de moi que cette jeune fille des pierres précieuses, je serais le plus heureux des maris! "

Un patrouilleur de Reshanta : "Quoi, cette folle ? va falloir lui apprendre que dans le coin ce n'est pas une aire de jeu, qu'ici un moindre faux pas et c'est la mort assurée!!"


Dernières nouvelles :

On la trouve souvent au Sanctum vers le hall des artisants, passant son temps à polir des pierres ou à flâner non loin...

Elle était revenue dans le désert d'Eracus, Sans la moindre raison, ou plutôt si, pour une seule : réfléchir sur sa condition...

A peine arrivée dans cette étendue balayée par des vents violents, chariant inllassablement du sable, elle se mit en chasse de victimes. Sitôt trouvées,, les créatures passaient de vie à trépas dans des explosions de feu, de glace mélées à leurs cris de douleur. Venait se joindre à ce tumulte les propres cris déchirant de la jeune femme; elle pleurait.

Au bout d'un très long moment, alors que l'utilisation de sortilèges puissants l'avaient laissé vidée de toute énergie magique elle chercha en sanglotant un endroit où elle pourrait se reposer.

Ayant trouvée un abris elle s'y écroula, toujour en pleure, les larmes ruisselantes sur son visage mélées au sable du désert.

Après un court instant, elle s'agenouilla dans son abris et dans un souffle roque, le visage levé en direction du ciel, elle hurla, un hurlement proche d'un cri animal, elle continua ainsi à hurler jusqu'à ce que ses poumons la fasse souffrir, jusqu'à ce que sa gorge ne puisse émettre de son. Dès lors, en un murmure a peine audible :

-"Grande soeur, pourquoi es-tu partie? Je n'en peux plus, je veux en finir, te rejoindre au plus vite mais je ne peux pas, pourquoi?"

Seul le vent lui apporta sa parole pour réponse...

-"Tu sais, aujourd'hui j'ai rencontré des gens dans le Sanctum, tu les aurais aimé j'en suis sure...mais tu sais, c'est dur pour moi de parler avec ces gens même si ils sont très gentil, j'ai peur, tu sais, comme quand tu partais et que les autres enfants venaient pour jouer, moi je ne voulais pas, pas sans toi, j'avais peur..."

Elle regardait un point dans le vide au dehors de l'abris dans le tumulte de la tempête de sable, elle souriait tendrement.

-"Grande soeur, dame Ceylati t'aurais plût, elle est aussi gentille que toi, ses mains sont douces et chaudes, comme les tiennes quand tu me réconfortais et sa voix...sa voix est douce et chaleureuse, j'ai même cru à un moment que c'était toi grande soeur! Et tu sais quoi, elle à d'autre amies qui sont aussi gentille qu'elle, un peu bizarre, elle me font rire quand elles se chamaillent comme quand on se disputaient toutes les deux. ah oui!, leur nom, alors il y a Delycia, Nythrate et Astie, elles aussi t'aurais plus."

Son visage se referma sur une mine plus grave, un pli barrant son front:

-"Grande soeur, tu sais, j'ai essayé de parler avec elles mais c'est dur, si tu pouvais être là tout pourrait être différent. J'ai essayé de changer grande soeur mais je n'y arrive pas, je voudrais tant changer mais je n'y parvient pas, pas sans toi, tu me manque je suis si seule!!"

Les sanglots reprirent et eurent au bout du compte raison d'elle. Elle s'endormie d'un sommeil agité. Durant son sommeil elle s'apaisa comme si on la dorlotait, que quelqu'un lui fredonnait une douce chanson en lui carressant les cheveux...Et cette voix, comme un chuchotement à l'oreille qui lui dit:

-"Ne t'inquiète pas petite soeur, je suis là et tout va changer..."

Cela faisait maintenant quelques jours qu'elle était revenue du désert d'Eracus et déjà beaucoup de changement étaient intervenues.

Elle avait trouvé un logement, un petit appartement à proximité de la grande place du Sanctum. Même si l'aménagement et la décoration étaient encore spartiate, elle s'y sentait chez-elle. Un endroit où elle pourra venir se refugier, se reposer.

L'autre changement, le plus important semble-t-il, concernait son comportement: une transformation radicale s'était opérée en elle, la jeune femme timide à laisser la place à une personne souriante, exprimant volontier ses sentiments. Ressentir une telle légèreté la grise, au point de blesser ou de choquer par une maladresse d'autres personnes.

Elle profitait donc de cette nouvelle chance qui lui était offerte et se promena toute la journée dans Sanctum, à flâner, respirer les effluves des fleurs, s'émerveiller du nouveau monde qui s'offrait à elle. Cette nuit elle ne saurait dire si elle rentra tard ou bien tôt le matin, tout ce qu'elle pouvait dire c'est qu'elle était heureuse...

Elle ouvrit la porte de son appartement, retenant un fou rire, puis après l'avoir refermé, elle se précipita vers le salon où un tas improbable de coussins bariolés jonchait le sol à proximité de la petite cheminée. Elle se jeta dans les coussins et ne pût, cette fois-ci, retenir plus longtemps ses éclats de rire. Après quelques instant elle se retrouva sur le dos, contemplant le plafond de la pièce, un sourire radieux aux lêvres, le souvenir du goût sucré du jus de méla et le bonheur de sa rencontre:

-"Grande soeur, tu as vus! J'ai une nouvelle amie!, elle s'appelle N, elle ne veut pas dire qui elle est, mais à moi elle me l'a dit , mais...chuuutttt.....c'est un secret!..."

Elle commença alors un étrange monologue, où elle relatait en détail les évènements de cette soirée, ponctuant son discour enfantin de rires à demis étouffés ou bien de petites moues boudeuses. Elle expilquait sa journée comme pouvait le faire une enfant d'une dizaine d'années à des adultes, avec des mots simples, liant souvent les gestes à la parole...

-"Tu sais, il y a une chose qui m'embête, Cey, elle nous à rejoins à la taverne, j'étais heureuse, mais apparament ça dérangeait N, je ne sais pas pourquoi...Pourtant...je suis sûre que si elles discutaient ensemble, elles pourraient devenir de bonnes amies!"

Elle continua quelque temps encore à relater les évènements de cette soirée jusqu'à ce que le sommeil ait raison des ses paupières. Elle s'endormit, paisiblement, un sourire illuminant son visage....Un chant venant doucement la bercée dans son sommeil, chant qu'elle n'avait pas entendue depuis très longtemps...

...Un autre cri, déchirant, mélé à de lourds sanglots vint à nouveau troubler la sérénité de son appartement. Calme tout relatif, car en examinant un peu les pièces, on a l'impression qu'une violente tempête y a fait irruption et à tout dévasté.
Au milieu des vêtements éparpillés, des coussins à demi-éventrés pour certains, totalement vidés de leur contenus pour d'autre. Elle, elle est là, à genoux, d'une pâleur mortelle, halletante, son corps convulsant sous la pression des sanglots, son visage déformé par les larmes inccessantes.

Posé devant elle, un morceau de miroir, provenant de celui de la salle de bain, à côté de ce dernier, une dague, éffilée, était maculée de sang. Elle, regardait le reflet diforme que lui renvoyait le morceau de miroir, prise de haut-le-coeur à chaque fois qu'elle rencontrait le reflet de cette chair qui, la plupart du temps, était masqué par une épaisse mêche de ses cheveux.

-"Un monstre!...Je ne suis q'un monstre!" Regardant l'oeil sans vie dans le miroir. "Je ne suis bonne qu'à faire peur aux autres et à les détruire...Je te hais!" Elle frappa violamment le bout de miroir d'une main déjà couverte d'innombrables entailles plus ou moins profondes, laissant s'écouler un sang vermillon sur le sol.

Sa voix, cassée à force d'avoir trop crié et pleuré n'était plus qu'un son rauque à peine compréhensible.

-"Pourquoi? *sanglotante* Pourquoi dois-je faire souffrir ceux que j'aime ainsi? ....J'ai mal...si mal, je voudrais tant en finir avec toi!" à ces mots elle glissa sa main en direction de la dague, l'agrippant, tremblante, elle leva la pointe en direction de son visage, posant celle-ci sur sa peau, juste en dessous de son oeil, elle commença à enfoncer la pointe, laissant s'écouler une larme de sang. Son reflet, lui montra aucun signe particulier. Son oeil continuait de la fixé sans aucunes expressions, aucunes lueurs, impassible.

Elle jeta au loin la dague et fût à nouveau repris de sanglots convulsifs, ne laissant aucun répis à son corps brisé, fatigué de toute cette tension, cette rage et ce désespoir qu'elle avait accumulé. Elle se laissa tomber sur le côté, à bout de force, vidée de toute énergie, elle regardait le miroir qui ne lui renvoyait plus son reflet.

-"Grande soeur, je n'ai jamais voulu ça, alors pourquoi?" son corps tressautant encore sous l'effet des sanglots elle regarda sa main, couverte d'entaille et de sang, tendue en direction d'un endroit éloigné dans la pièce, son regard, porté dans la même direction fixant un point invisible. "S'il te plait, viens, emmène-moi, je veux être avec toi!"

N'ayant aucune réponse à sa supplique elle abaissa lourdement se main au sol, s'entaillant un peu plus avec les débris de miroir, elle continua à regarder, hébêtée le coin de la pièce, son corps, sursautant de temps à autre, indiquant de ce fait qu'elle était toujour vivante. Aucune réponse, rien à part un silence pesant qui vint à bout de ses dernières forces. Elle ferma les yeux, lentement, pour au final s'endormir, agitée encore par des spasmes de moins en moins fréquents, moins en moins violents.


....Une ombre s'approcha d'elle discrêtement, sans un bruit, elle se pencha sur le corps inerte comme pour l'enlacer, protectrice. Une voix douce, pleine de compassion et d'amour chuchota à son oreille : "Bientôt, tu comprendras, bientôt tu rennaîtras et là tu sauras....Je sais c'est cruel, mais sois patiente ... petite soeur...."

Une douce berceuse se fît entendre, amenant le calme dans la pièce dévastée, et la sérennité sur son visage endormi...

-"Sale petite garce, Tu vas payer!" Une voix masculine, pleine de haine, sadique...

Elle ne pouvais plus bouger, tétanisée par la peur, ses petits doigts se crispèrent sur la terre dure, elle ne pouvait détourner le regard, comme hypnotisée par la lame... La lame....Une lame magnifique en d'autres circonstances, irradiante d'une formidable énergie, pulsante parfois ondulante tel un serpent cherchant sa proie. Cette lame que pointait l'homme vers elle....

Elle fixait la lame, qui s'approchait lentement, régulièrement, inexorablement de son visage. Et cette énergie, aussi éblouissante qu'un soleil commençait à l'aveugler par sa clarté. Au début elle ne sentit qu'une sentation de douce chaleur, presque apaisante, réconfortante mais au fur et à mesure que cela s'approchait, cette chaleur devint plus vive alors que des flammêches de cette énergie, telles des langues acérées venaient lêcher son visage, inquisitrices, avides, cherchant un endroit où mordre. La chaleur devint picotement désagréable, irritant, elle ne pouvait, malgrés tout, détacher son regard de cette pointe enflammée qui s'approchait de son oeil gauche....

-"Tu vas hurler de plaisir, quand tu sentiras mon épée en toi, je te le garantis trainée!" Toujour cette voix masculine, plus sadique que jamais...

Les picotement laissèrent place à la douleur, au début sourde, lointaine puis de plus en plus proche, plus en plus aigüe alors que ses narines s'emplirent d'une odeur de chair brûlée. Elle sentit sa peau se détachée par petits morceaux, calcinée l'instant d'après. Ses chairs fondre sous l'effet de cette chaleur maintenant insupportable...Tout à coup un flash de lumière et de douleur vint exploser dans son cerveau, au même instant elle entendit un bruit sec, quelquechose qui éclate puis un liquide brûlant coulant le long de son visage. Son autre oeil, comme le reste de son visage du côté droit n'était en rien affecté pas cette torture, dualité de douleur et de peur car de cet oeil elle voyait l'homme ricanné....Elle ouvrit la bouche bien plus grand qu'a la normale, tirant sur les chairs qui se disloquèrent en lambeau de viande, elle essayais de crier, de hurler mais rien ne sortait, la seule chose qu'elle entendait c'était le bruit de cette douleur tel un sifflement aigûe lui vrillant les timpans...

-"Non! Arrêter!!" Une voix de femme, malgré la douleur elle la reconnue...

Tout à coup la chaleur s'éloigna, la lumière aussi. De son oeil valide, emplis de larme elle vit une jeune femme, les cheveux noir comme les ailes d'un corbeau accrochée au bras de l'homme. Elle se débattait, voulant empêcher le coup de grâce...Mais l'homme était trop fort, trop entrainé, il se dégagea facilement et dans un geste vif il empoigna sa chevelure noire, elle était prise, essayant de se débattre pour se dégager mais c'était inutile....

-"Alors comme ça on veut goûter aussi ma belle? L'homme ricanait, un plaisir malsain dans sa voix...

Les larmes obstruèrent la vision de son oeil tandis que la douleur l'ammenait progressivement aux abords d'un abîme noir et silencieu. Tout à coup un bruit sec, légèrement humide quelquechose tomba près d'elle dans un bruit creux, quelque chose entourée de volupte noire, puis vînt un second bruit plus sourd, elle ne vît rien car son oeil avait réussit à s'adapter...Elle contemplait le visage de la femme, couchée devant elle, à quelques centimètres, souriante comme pour la rassurer...

A cette vue son esprit bascula, bouillonnement chaotique de sentiments mêlés à la douleur intense, elle sentis sa gorge se serrer, puis enflée jusqu'à ce que le cri bestial, presque inhumain sorte donnant une sonorité nouvelle au mot douleur....

"AAAHHHH!"

Elle se réveilla en sursaut dans sa chambre, trempée par la sueur dégoulinante sur son visage et son corps nue. Halletante, elle s'assit rapidement essayant de reprendre son souffle. Une violente nausée s'empara d'elle. Cette odeur...elle la connaissait...une odeur âcre...l'odeur de chair brûlée...sa chair.

Vivement elle se leva titubante, manquant de renverser la mobilier acheté le jour même, en avança tatonnant le mur en direction de la salle de bain, modeste pièce comprenant un petit évier, un grand miroir le surplombant ainsi qu'une cruche emplie d'eau. Elle alluma fébrillement une petite lanterne pour éclairer la pièce puis la posa sur le bord de l'évier, devant elle. Elle hésita quelques seconde puis d'un geste vif, leva la tête pour comtempler son reflet....

Relevant la mêche collée par la sueur, elle décourit que tout était bien en ordre: un oeil d'un blanc laiteux dépourvue d'iris et de pupille trônait telle un joyaux au milieu de la masse noire et calcinée de la partie gauche de son visage. La blancheur presque nacrée de l'os de sa paumette saillante par-dessus les chair, offrait à l'orbe un sautoir, formant ainsi un bijou macabre. Elle regarda longuement son reflet dans le miroir, la terreur du cauchemard laissant peu à peu la place aux pleures. Elle éteignit la lanterne, observant la forme dans le miroir, ombre fantômatique éclairée par un ténue rayon de lune pointant par l'embrasure d'une fenêtre ouverte. Elle se retourna et s'avança en silence, telle une coquille vide poussée par quelques mains invisibles et s'écroula en pleurant dans son lit.

...L'ombre dans le miroir, baignée par la lumière lunaire s'agita doucement, une main délicate lissant des cheveux de couleur ailes de corbeau, un sourire aux lêvres, protecteur de ses yeux d'un vert éclatant de mille feux au contact des rayons de l'astre nocturne suivaient la silhouette s'éloignant doucement.

-"Petite soeur! tu es sur la voie mais le chemin est encore long et périlleux, ne t'en fais pas, petite soeur, je veille sur toi."

Est-ce cela qu'on appelle Amour ?

Ce soir là elle rentra chez elle, en proie à un conflit intérieur. Entre le désir de se cacher, ne rien faire que de se faire oublier, ne sachant plus quoi faire, l'autre désir, plus intense, plus pur, la consummait de l'intérieur, tel un feu vif éclaboussant tout sur son passage de sa douce chaleur.

Elle s'assit devant la cheminée de son appartement, s'étant préparé un thé vert, ce thé qui la suit partout dès lors qu'elle mène une réflexion, il l'appaise, ces voluptes de fumée danssant nonchalamment presque hypnotique dans la douce pénombre, dérangée par la lumière de deux bougies.

Elle bût une petite gorgée et, malgrés le liquide brûlant glissant dans sa gorge, elle frissonna. Elle ne comprenait pas son état, cette liesse qui envahissait son esprit, cette chaleur qui empourprait ses joues, ce noeud à l'estomac, alors qu'elle pensait simplement à elle: Symilde. Elle ne put réprimer un éclat de rire qui la surprit. En pensant simplement à elle, elle se sentait bien et mal; bien de se savoir à ses côtés et mal du fait de l'absence de cette dernère.

Est-ce vraiment ça l'amour?

Tout son être et son esprit ne tendaient qu'à une chose : la revoir, elle, cette jeune femme, discuter avec elle, être simplement avec elle, oui c'est cela qu'elle voulait.

-"Grande soeur, qu'est-ce qui m'arrive? Pourquoi je suis comme ça?" Elle attendit quelques minutes une réponse mais rien, aucun bruit ne vint troubler le silence nocturne.

Elle ne pouvait détacher son esprit de Symilde, pensant continuellement à elle, se remémorant sa silhouette, sa façon de se déplacer, son intonation de la voix et son sourire...

-"Aieuh!! Grande soeur, pourquoi tu fais ça! " Elle se tenait les tempes en proie à une vive douleur, une pulsation lancinante qui s'intensifiait battement après battement, douleur vive, intense, propageant des myriades de points colorés devant ses yeux ainsi qu'un son aigue à ses oreilles. "Grande soeur arrête! ça fait mal!" Les pulsations continuèrent, s'intensifiant de plus en plus, elle essaya de serrer sa tête entre ses deux mains comme pour comprimer la douleur, la faire disparaître. Rien n'y fit.

Elle s'évanouit sur les coussins, en proie à un ultime battement, maillet venus s'écraser contre sa tempe faisant voler en éclat le reste de sa lucidité. Elle s'endormit.

Ce soir là aucun rêve ne vint troubler son sommeil, juste cette berceuse qui l'appaisait et cette main qui venait carresser ses cheuveux en un geste protecteur...

-"Petite soeur, tu commence à réaliser, tu arpente le chemin, bientôt tu n'auras plus besoin de moi."

-"Petite soeur, c'est cela qu'on appelle 'amour'...."

-"Il est temps petite soeur, tu dois faire un choix! " Dit une voix douce et pleine d'amour.
-"Mais quoi! Je dois choisir entre quoi et quoi? Je sais pas moi, on m'a rien dit! " Répondit une voix enfantine.

Il fesait nuit dehors, quelques nuages parresseux venaient troubler par moment la clarté nocturne, trainés par un léger vent. Sur le petit bureau de l'appartement une lanterne luttait vainement pour ne pas s'éteindre, petite flamme vacillante vivant ses derniers instant avant de retourner dans l'oubli.

Elle, allongée dans son lit, était en proie à un rêve, pltôt un cauchemard à voir la sueur perlée sur son front, ses mouvements brusques, comme si son corps, marionnette cassée, essayait de se dégager de la prison d'entrave que son les cordes. Ses yeux, clos, bougeaient en tout sens cherche vraisemblablement la cause de tout ceci et sa bouche formait des mots inaudibles, une sorte de supplique muette pour un quelconque interlocuteur.

-"Allons petite soeur, tu ne va pas recommencer! Je t'ai déjà dit quels choix tu avais! " La jeune femme soupira et secoua la tête négativement ne pouvant s'empêcher de laisser paraître un sourire sur son visage. " Je vois, je crois que je n'ai pas le choix petite soeur, je suis désolée mais tu va devoir revivre ça...."

Le rêve actuel tourna court ou plutôt pris une autre direction: celui de son cauchemard habituel, cette fois-ci il était différent, plus rapide, plus réelle et surtout plus douloureux. Dans son lit elle se tordait maintenant de douleur, se tenant le visage à pleine mains pleurant doucement. Les scènes étaient commeaccélérée, mais non moin dur pour autant. Les même cris, les même douleurs, les mêmes odeurs, tout y était, juste plus fort.

A la fin du rêve, contrairement au autres soirs, elle ne se réveilla pas, son corps s'arqua violamment après un spasme, puis retomba lourdement dans les draps. D'autres scènes apparurent, différentes, plus colorées, plus heureuse...

Des visages apparaissaient devant elle à tour de rôle, tantôt souriant, tantôt intrigués, des personnes qu'elle avait rencontré depuis peu et qu'elle appréciait plus que tout. Parmis ces visages elle reconnut Naory, Délycia, Ceylati, Devael, Aoife, Nilistan, Annadia et tant d'autres encore. Puis un dernier visage fit son entrée resta plus longuement, souriant tendrement, Symilde.

-"Voilà ton choix petite soeur, il n'est pas si compliquer que ça, non? Tu as le choix entre deux choses simples, soit tu désire rester dans le passé, souffrant de ce dernier, ou alors tu te tourne vers l'avenir et tu t'offre à lui!"

-"Choisir? Mais mon choix est fait grande soeur! je veux être avec toi! Même si je sais bien que c'est pas possible" La voix triste de la petite fille s'éteignit sous une pluie de larmes.

-"Allons, je serais toujour là àveiller sur toi mais pour l'instant tu dois choisir, maintenant! " La jeune femme était plus stricte dans sa voix, comme pour réprimander la petite fille.

-" Bien, alors, je veux....je veux....je veux pouvoir aider les gens que j'aime, les soutenir, leur prêter ma force et ma détermination, les protéger et je veux....aimer et être aimer pour ce que je suis, voilà ce que je veux, grande soeur."

Elle sentit alors des mains délicates carresser son visage et un souffle dans ses cheuveux alors qu'un baiser était déposé sur son front. Un chant, non, une berceuse, la berceuse que sa soeur lui fredonnait tout les soirs pour qu'elle s'endorme, finit de l'apaiser et elle s'endormit.

-"Petite soeur, tu devras encore souffrir mais ton choix est fait, ne t'inquiète pas je serais là"

Plusieurs jours s'étaient passés depuis cette fameuse nuit, aved eux beaucoup d'évènements s'étaient tour à tour produits autour de la jeune femme, tous marquant de manière durable son esprit et sa vie.

Elle se réveilla, étirant son corps doucement, respirant les senteurs douces des jardins alentours, écoutant la ville se réveiller... Elle se retourna délicatement, restant ainsi elle reste de longues minutes sans bouger, observant la personne à ses côtés, endormie dans ce lit..

Une jeune femme, cheuveux mauve, la peau baignée par les premiers rayons du soleil, son amour, sa reine, elle sourit tendrement en regardant la jeune femme assoupie, n'osant troublé son sommeil. Elle se garda de l'enlacer, de couvrir sa peau de baisers, de goûter à ses lêvres, "non, laisse-là se reposer" se dit-elle, puis, presque à regret elle se leva avec un profond soupir laissant derrière elle la jeune femme endormie..

"-Je suis si heureuse! Symilde, jamais je n'avais osé penser à un tel bonheur, je t'aime! " Dit-elle à voix basse en s'installant devant le miroir de la salle de bain.

Elle contempla longuement son reflet, ne réalisant pas encore complêtement tout le chemin parcouru depuis cette fameuse nuit... Sa mêche avait disparue, enfin elle avait décidé de changer de coiffure suite à un évènement pour le moin peu banal...Ses yeux d'un vert cristallin observaient le reflet du miroir cherchant encore un signe du passé sans le trouver...

Comme pour se rassurer, elle passa sa main à l'endroit précis où son visage jadis était brûler. Tremblante elle posa ses doigts délicats sur la peau douce et chaude de sa joue, elle se mit à pleurer doucement mais de joie, réprimant comme chaque matin un fou rire.

Elle resta encore un moment à se regarder dans le miroir, lissant ses cheuveux court, se rafraîchissant le visage. Jusqu'à ce que derrière elle, dans la chambre, elle entendit le bruit léger des draps frottant sur la peau...Son amour se réveillait. Elle se précipita, comme chaque matin, se jettant sur le lit, venant embrasser tendrement la jeune femme et l'enlaçant doucement...

Comme chaque matin depuis cette fameuse nuit, elle ne remarqua pas cette silhouette dans le miroir, comme chaque matin elle ne fit pas attention aux paroles qu'elles aurait put entendre.

"-Grande soeur, bientôt le temps viendra...profite encore de ces moments de tranquilités, bientôt tu devras affronter la vérité pour être complêtement libérée"...

De nombreuses années se sont passées depuis cette nuit tragique...
Elle revient enfin aux abords de son appartement dans le Sanctum, pleine d'appréhension, de remords.
Cela fait maintenant plusieurs années qu'elle à rompus avec celle qu'elle aimait, celle pour qui elle aurait tout donné y comprit sa vie, celle pour qui elle pourrait encore tout donner, sa vie y comprit...
Elle se rappelle que trop bien de cette soirée sordide où toute sa vie à basculée, où les mots qu'elle aurait souhaité neutre se sont révéler des poignards acérés. Elle a blessé à jamais celle qu'elle aimait, celle qui lui a permis de reprendre goût à la vie, celle qui lui à permis de rêver à nouveau, elle à blessé son amour au plus profond de son être, elle a meurtris Symilde...

Elle ne pourra jamais se pardonner un tel geste, de telles paroles, même si elle voulait prendre un peu de recule, jamais elle n'avait voulu cela...trop tard cela dit, la rupture est consommée à jamais. Il lui a fallu un nombre d'années important pour le comprendre et l'accepter avant de pouvoir revenir au Sanctum, là où tout à commencer.

Dorénavant rien n'est pareil, les lieux sont toujour identiques mais les gens ont changés, rien ne lui est familier hormis son ancien logement qui lui renvois des souvenirs amères qui lui font regretté sa décision. Elle a aimé et à jamais elle aimera cette jeune femme, cette daeva répondant au nom de Symilde, elle a été le premier et restera son seul amour...

Elle êre dans les rues à la recherche de repères, de souvenirs mais jamais ne trouve le salut tant recherché...